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Le Blog de GaNgue
29 décembre 2017

une partie de lui(15)

Cacher ma relation avec Matthieu montrait bien que je n'assumais pas celle que je devenais. Cette amoureuse éperdue qui semblait franchir tout doucement l'interdit. Qui lentement mais surement entrais dans la cour des grands. Même si nos baisers se faisaient de plus en plus langoureux et intenses, j'essayais tant bien que mal de repousser le jour J, ce jour là où je confirmerais mon amour pour lui, et lui son amour pour moi. Du moins c'est ce que je croyais. Je pensais que faire l'amour à quelqu'un était la plus belle preuve d'amour qu'on puisse lui offrir. D'ailleurs je continue à le penser même si des amis à moi, qui essaient de justifier leur connerie veulent me prouver qu'on peut avoir une relation sexuelle sans éprouver de l'amour pour celle avec qui on le fait. Un truc de fou mais bon ils sont fous ces hommes, je le confirme du moins je réalise qu'on est vraiment différent.

     Je fais un peu fort de les traiter de fous je sais, mais c'est tres affectif.

Je sais aussi, ce n'est pas parceque l'autre est différent qu'il est fou.Jje sais tout celà mais je découvrais l'autre, donc avec mon esprit de ex petite fille de l'époque c'était juste ahurissant pour moi toutes ces façons de penser, loin de ce que moi je savais et de la manière dont je me représentais l'amour, précisement la relation sexuelle.

      Avec Matthieu les choses se passaient plutôt bien, même si je sentais souvent son agacement à devoir se cacher. Il était grand lui, et déjà expérimenté il se devait de comprendre que j'avais besoin de tout celà pour avoir l'impression de gérer la situation, une situation qui certe me dépassait mais dans laquelle j'insistais néanmoins. Je voulais plaire à maman, rester la sage petite fille qu'elle pensait que j'étais toujours et, en même temps, je voulais plaire à Matthieu, lui prouver que je n'étais plus une gamine comme il aimait souvent me traiter quand il en avait un peu marre. C'est compliqué tout ça je sais mais bon

       Coralie et moi avions eu notre Bac.

 Très vite elle avait eu un visa pour la France, où elle devait aller poursuivre ses études de droit. C'était tres difficile pour elle. Elle était partagée par la joie de partir en France, ce qui était malheureusement perçu comme une chance, étant donné que le système scolaire du Cameroun était perçu comme un échec. Surtout au niveau universitaire où tout semblait être fait pour décourager un bon nombre d'étudiants.  Aprés avoir war pour aller dans ces universités, tu en sors pour être directement chômeur. A croire que on y formait des chômeurs professionnels. Donc pour Coralie c'était une chance que ses parents puissent avoir les moyens de l'envoyer continuer ses études ailleurs, c'était une opportunité. Et de l'autre côté il y avait son amour grandissant pour Franc

- Ma cherie le choisi c'est le choisi. lui avais-je dis en riant

-Mof dégage

elle était vraiment mal mais elle devait savoir que c'était un mal pour un bien, et un mal pour un temps, vu que Franc lui avait offert la veille de son départ une bague, en signe de son amour et son engagement, pas encore officiel mais qui ne saurait tarder.

    Mon autre moi partait loin de moi. Je crois que si Matthieu n'était pas dans ma vie ne ce moment là, j'aurais trés mal vécu cette sépartion. le plus malheureux était Franc. On comptait sur le temps pour apaiser son coeur.

    Moi je m'étais inscrite dans une école sup de Bafoussam. On restait là pour garder nos traditions, on se voulait d'être un pur produit Camerounais. Bon oui j'avoue c'était aussi pour rester proche de mon produit, mon cheri qui avait trouvé un boulot à Bafoussam.

    Même s'il allait plus en mission, il avait son pied à terre à Bafoussam, un appartement qu'il louait vers Kamghop, sortie de la ville pour aller à Dschang.     Un joli appart qu'il avait pris le soin de décorer à sa maniere à lui et selon ses goûts. Trés épuré il détestait se sentir encombré et n'avait disait-il que des objets qui lui servent vraiment. Je découvrais un Matthieu assez maniaque, non c'est trop dire mais il aimait bien que chaque chose soit à sa place. Les couleurs choisies montrait bien ce côté de lui. C'était du blanc et du beige. je trouvais osé de choisir du blanc dans notre cher Bafoussam à la poussière assez ravageuse, d'un rouge collant et salissant comme pas deux. Mais il savait entretenir ses choix me disait-il même comme toi tu refuses que je prenne véritablement soin de toi. Matthieu perçevait le fait de taire notre relation comme un manque d'amour pour lui. Il était même arrivé à penser que j'avais honte de lui. Il ne comprenait pas que c'était de moi que j'avais honte?

   Avec son travail et mes études, on avait plus vraiment le temps de se voir comme on le souhaitait et quand il arrivait qu'on se voie, je devais vite rentrer de peur que mes parents ne soupconnent un truc. J'avais bientôt 20 ans, je respectais encore les couvre feu. Normal je vivais chez eux et dépendais encore d'eux donc je me devais d'être raisonnable.

       Matthieu était allé à Douala, il y avait passé un mois. C'était la première fois qu'une mission prenait autant de temps. Il m'avait terriblement manqué. Il m'avait fait promettre de passer plus de temps avec lui dés son retour, je le lui avais promis. 

C'était un samedi, comme toutes les fois que je devais le voir je disais à mes parents que j'allais bosser avec des amis. Ce jour je suis sortie bien plus tôt, je suis allée faire quelques courses, je voulais faire une surprise à Mattieu qui devait être de retour bientôt. Je voulais lui faire son plat préféré le koki avec le plantain mûr mais je ne savais pas faire le koki ,et appeler Maguy à la rescousse? non. C'est vrai elle savait déjà pour nous deux. Matthieu avait pris la décision de dire à sa famille et me laissait la décision de ne pas dire à la mienne.

     Je fis finalement un truc rapide, des plantains mûrs frits, avec des côtelettes de porc au four avec des haricot verts. Il aimait bien ça aussi, du moins il avait intérêt à aimer. Je l'attendais avec impatience. 

   Matthieu m'avait apporté mon parfum préféré. Il était heureux de la surprise, de me voir là à l'attendre. c'est vrai que c'était une grande première. Je voulais aussi lui montrer que je l'aime vraiment malgré tout. Il avait bien mangé et surtout avait apprécié le repas. On avait pris place au salon, dans la position que j'aimais beaucoup. Lui assis et moi semi couchée dans ses bras. On se racontait le mois qui venait de s'écouler, il me parlait de tout ce qu'il a abattu comme boulot, et ses differents déplacements pour le boulot, ce qui ne lui donnait même pas le temps de pouvoir venir le week-end sur bafoussam

- Une fois, disait Matthieu en riant Valence a failli se prendre la tête avec un client sans savoir que c'était mon client

- valence? 

Je sentis Matthieu se crisper 

- oui, Je devais aller voir un client à Kribi et elle voulait y faire quelques courses donc on y est allé ensemble

  Le temps passait vite, tellement vite. Je regardais tres souvent la montre murale du salon

Matthieu se leva et se dirigea vers son appareil musical, y introduisit un cd et prit la télecommande

Il vint me léver, et lança la musique

- Aie cheri du Zouk?

Il savait combien j'aimais cette danse, combien je fondais dans ses bras quand on dansait

Il fit defiler le premier morceau, puis le second et... s'arrêta au 6éme. Slai, la dernière danse

- ca te dit quelque chose? Il m'étreigna et m'embrassa si fort. tu m'as terriblement manqué tu sais

- Je t'aime tant Matt

      Et c'était vrai en plus. Je savais que je n'arrivais pas encore à bien combler ses attentes, mais je l'aimais

- Oups dejà 19h, faut que je parte papa et maman vont surement être inquiéts. Je rassemblais mes affaires dans la précipitation, Matt resté debout me regardai faire. Je sentais qu'il bouillait, c'était comme ça à chaque séparation. Matt qui aurait voulu me garder et moi qui n'était pas prête pour être gardée

- Papa, maman c'est tout ce que tu sors de ta bouche à chaque fois cria Matt excédé. Quand est ce que tu vas grandir? quand est ce que tu vas accepter de vivre par toi même ta vie et non celle de papa et maman? tu me saoules à la fin Christelle, tu me saoules

- Chéri écoute 

- Il n ya pas de chéri qui tienne

Waouh je ne l'avais jamais vu énervé à ca ploint. Sûrement la fatigue du voyage? Ce n'était pourtant pas le premier voyage qu'il faisait. Lui avais-je tant manquée? j'essayai de m'approcher de lui, pour le calmer. mais comment le calmer si je dois partir?

-Ca fait plus d'un an que je supporte tes gamineries ma chère. A croire que tu ne sais pas ce que tu veux. Je ne suis plus un gamin tu entends? Alors arrête de jouer avec moi

- Je ne joue pas!!!!

- Tu peux te taire quand je parle? tu ne joues pas ok et moi non plus. Dis moi ce que je dois faire pour me sentir tien vraiment

Oh la. je ne savais pas quoi dire. Je le savais mien, j'étais moi bien comme ça moi.

- demande ma main à mes parents

- A papa et maman que tu refuses que je rencontre en tant que ton ami? fit-il ironique

- Ecoute Matt je dois partir. ne me raccompagne pas

- tant mieux

    je fus surprise par sa réponse, je croyais qu'il allait me dire non je te raccompagne cherie. il était vraiment énervé mon homme

    Je sortis en claquant la porte. Il faisait deja une nuit noire et j'ai peur d'être seule dehors toute seule. Et m'imaginer descendre jusqu'à la maison seule me fit encore plus peur. Je ravalai mon orgueil remontai supplier Matt de me raccompagner. Il prit ses clés.

De tout le trajet aucun mot n'eut la force de sortir de nos bouches respectives. Je respectais son silence et lui surement le mien. Matt quand il me raccompagnait garait la voiture à quelques metres de la maison et faisait le petit bout de chemin avec moi, pour que de la maison on n'entende pas le bruit de la voiture. Il restait pas loin de la maison et me regardait entrer dans la maison avant d'aller dans sa voiture

- Je laisse les phares allumés et je te regarde partir fit Matt d'un air grave

- tu m'embrasses quand même? J'en avais besoin, histoire de me rassurer que je ne suis pas entrain de le perdre. S'il le fait ce qu'il y a encore des chances de pouvoir arranger

  je reçu un baiser des plus froids, du genre c'est ma bouche que tu embrasses et pas moi vu que en ce moment ma bouche ne fait plus partie de moi. Pas grave, c'était un baiser quand même

      J'eus une très mauvaise nuit. C'est fou ce que Coralie me manquait

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