une partie de lui(8)

   -Tu aimes danser? Matt avait une façon troublante de me regarder quand il me parlait. 

  - Oui, j'aime bien

La chanson de Henry Njoh venait de se terminer, une chanson de Charlotte Bango suivait. Je fis un pas en arriére pour signifier mon désir d'aller m'asseoir.

- Tu vas souvent en boîte?

-Euh non, j'aime pas. Et même si j'aimais je ne pense pas aue maman me laisserit y aller

-Maman!!!?

J'avoue n'avoir pas trop bien compris son air étonné

-Oui ma maman. Elle n'aime pas non plus ce genre d'endroit, pour elle c'est le lieu par excellence de la débauche

-et toi tu n'aimes pas pourquoi?

on parlait en allant rejoindre la table. La serveuse, uen tres joile dame bien souriante nous apportait nos commandes. Coralie et Franc nous rejoignèrent. Matthieu s'empressa de s'asseoir à côté de moi, à la place de Coralie

-Désolé Coralie, je n'ai pas fini de discuter avec Christelle

-Pas de souci fit Coralie qui prit place à la place de Matt

Je commençai par me servir les brochettes, comme on appelle chez nous le soya. hummmm j'aime ça, surtout ceux panés au tapioca. Bref j'étais heureuse. Le bonheur c'est quoi au final? En tout cas je pense que là je vivais un bonheur, un parmi tant d'autre. Autrement dit un plaisir si on définit le bonheur comme un ensemble de plaisirs. Bref chacun définit le bonheur comme il peut et selon les contexte c'est égal. tout ce que je sais est que je vivais là un vrai bonheur

-Tu ne m'as pas répondu. Pourquoi tu n'aimes pas

Au fait je cherchais pourquoi je n'aimais pas et je n'avais pas une réponse à moi. Je réalisais que c'est parceque maman n'aimait pas que je n'aimais pas

-Ne pas aimer c'est trop dire puisque je n'y suis jamais allée, mais je pense que je ne suis pas encore peut-etre pas prête à y aller

- que te faut-il pour être prête?

-Mon Bac surêment. C'était une façon de lui dire quand je vais me sentir grande. Je ne voulais pas lui dire que mon avis était tellement imprégné de celui de ma maman

-ok. Et aux anniversaires tu y vas?

-Oui bien sûr

      La nuit tombait tout doucement. le temps passait tellement vite. La foire se remplissait, les animations reprenaient de plus bel.La Musique tonnait dans tous les sens, les voix dans les micros pour apater les les clients se faisaient plus ressentir. La foire se réveillait.

       Dans le stand où nous étions, les clients arrivaient? timidement encore mais déjà. On ressentait sur le visage de la serveuse souriante du début un petit stress qu'elle essayait tant bien que mal de dissimuler par son sourire, surtout face aux clients mal polis. Pas facile pour elle j'imagine. Gérer les humeurs des clients. Entre ceux qui ne font que raler, ceux qui ont des mains balladeuses et des propos orduriers et ceux qui font les beaux et draguent sans retenue. Je l'observais et finis par me dire qu'elle doit être habituée donc sait avoir du recul. Mais est ce que on peut vraiment s'habituer à celà?

      Pas tres loin de notre table s'étaient assis deux messieurs, trés gais, Vraiment jovials. Ils avaient commandé de la bière mais ne semblaient pas être à leur premiere bouteille. Ils parlaient tellement fort que j'avais peur. Visiblement ils étaient déjà bien saouls. Comment peut-on boire au point de perdre tous ses moyens? Mon regard était très souvent sur eux, j'avais peur qu'une bagarre éclate. Je ne sais pas pourquoi je pensais à celà, à une bagarre. Surement à leur façon de crier, ou alors à cette impression que j'avais que toute personne saoule ne sait que chercher la bagarre? 

-Il est quelle heure Coralie? demandai-je. J'avais dejà envie de partir. L'insécurité que je ressentais ne me permettait plus de savourer ces moments de bonheur

-Tu demandes l'heure pour aller où? lança Maguy tu es toujours comme ça toi là. Trouble fête

-Euilles Maguy comment tu peux dire ça non?  fis-je un peu gênée par son franc parler. En fait elle avait raison la Maguy mais bon 

-Tu as peur?

- Non Christian. J'avais peur c'est vrai mais il était hors de question de je l'avoue, pour ne pas être ridicule.  Papa a promis passer nous prendre

   Je ressentais le regard de Matthieu sur moi

- papa!!? demanda Matthieu

-Oui mon papa. Il vient nous prendre

-il est 18h m'informa Christian. Il passe à quelle heure ton papa?

-19h

-ok je te dirai donc 

-merci Christian

il leva son pouce comme pour dire ça roule

Coralie était tellement concentrée dans sa conversation avec Franc, je ne sais même pas si elle m'avait entendue

 Je ne cessais de regarder ces deux hommes. étaient-ils vraiment gais? heureux? Ils riaient, chantaient... C'était surement un bonheur factice, celui qu'on se crée quand le malheur nous envahit et qu'on pense n'avoir plus d'issu. Ce bonheur factice là, compte-t-il quand même pour bonheur?

      Papa était ponctuel. On ne le fit pas attendre